Mangez, bougez
"Chaque jour, c'est du bonheur à tartiner"
" Nous c'est le goût"
"Haribo c'est bon la vie"
Tout autant de slogans qui prônent les effets soi-disant " bénéfiques " de la malbouffe qui est au 21 ème siècle devenue un lobi économique gigantesque.
Peu de personnes peuvent aujourd'hui affirmer avoir un régime alimentaire propre à eux-même contenant des produits sain, de bonne qualité, et surtout adaptés à leurs modes de vie. Les quelques personnes répondant "oui" à la question "mangez-vous sainement?" sont les adeptes de régimes idiots contenant des repas en poudre ou des quantités astronomiques de viande ( parce que dans la viande y a de la protéine et la protéine ça fait gonfler les muscles alors forcement si on mange que ça on deviendra super maigre et super musclé )
La publicité est coupable du développement de la malbouffe, les Slogans publicitaires tels que " trois produits laitier par jour" ne font que rendre indispensable des produits qui n'ont rien à faire dans l'alimentation de l'homme, ainsi durant toute sa vie l'homme ne vas cesser de s'étonner de ses problèmes d'acné, de cancer, de ses dépressions nerveuses et des diverses problèmes articulaires et osseux qui l'assaillent à cause du méchant destin qui en a voulu ainsi. Si on prenait deux minutes avant d'avaler son Doliprane à se demander " pourquoi on va mal" on trouverait la réponse simple " Parceque tout ce qui se passe dans notre corps est du à ce qui y rentre " . Je pense qu'il parait évident que l'homme d'il y a 10 000 ans ne se nourrissait pas de Kit Kat ni de yaourt citron/pistache façon crumble de la Laitière, et que si il en avait trouvé un par hasard chez un macaque futuriste ayant ouvert une superette entre deux squelettes de Mammouth, il aurait vite été rattrapé par les effets néfastes que lui apportent des produits si peu adaptés pour son corps.
Avec un amis ( Théo Baijot ) nous avons considérablement changé notre alimentation depuis un peu plus d'un an, nous sommes passé par des phases inutiles comme je le disais plus haut, où on copiait le programmes cliché des sportif, avant de nous rendre compte qu'il n'y avait aucun régime type, mais uniquement des régimes alimentaires propres à chacun, en effet nous n'avons pas tous les mêmes besoins , les quantités et l'utilité de certains aliments peuvent varier en fonction de nombreux critères ( âge, poids, activité physique, métabolisme,) un homme va devoir consommer de plus grandes quantités de graisses naturelles alors qu'un autre va devoir assimiler plus de sucres complexes car son métabolisme assimilera moins bien les graisses)
Nous avons donc décidé de faire une journée test, dans le but d'observer la réaction de notre corps , en mangeant exclusivement des produits non naturels à l'Homme ( Donuts, barres chocolatées, pizza, kebabs, produits laitiers ...)
dès le petit-déjeuner, l'excès de calories nous a donné des sensations dont nous n'avions pas ou plus l'habitude : nausée, ballonnements, tremblements, bouffées de chaleur, mal de tête.
Malgré ça nous avons décidé de continuer et 2 heures plus tard pour le déjeuner nous prenions la route pour B&C, le fameux marchand de sandwich et burger dont la diabolique et cruelle qualité n'ont fait que rajouter l'angoisse à notre aventure. Pour faire les choses bien, nous avons pris le sandwich le plus cher le plus gros et le plus calorique nommé le "grand bleu" (sans doute pour atténuer le côté malsain des ingrédients qu'il contient) : pain, 2 œufs, 1 cordon bleu, 1 steak haché, 2 galettes de pommes de terre, oignons ( vous noterez le choix assez audacieux des ingrédients) accompagné de sa barquette de frite rechargeable à volonté et de son soda. Le repas se déroule assez bien, l'ambiance est assez chaleureuse, d'un côté les cris démoniaques d'un bébé n'ayant malheureusement juste le droit de regarder son père dévorer le terrible burger avec des steaks contenant à peu près autant de bœuf que moi, de l'autre une serveuse excitée qui semble adorer son métier ainsi que les énormes tâches d'huile qu'elle a sur son tablier, le tout dans une douce odeur d'huile de friture dont on peine à dire si elle provient d'un champ de tournesol ou du moteur d'une vielle Renault Diesel.
C'est a mi Grand Bleu que les choses se corsent, alors que la faim me tenait encore fermement, une puissante envie de vomir me traverse le corps, les cris incessant du nourrisson me donne une subite envie de pleurer et la seconde d'après une sensation d'étouffement et d'angoisse s'emparent de moi. Après une pause de deux minutes, tout est rentré dans l'ordre comme si rien ne s'était passé, je peux finir mon délicieux repas en regardant mon copain d'en face se débattre avec autant de mal que moi sur son cordon bleu restant.
La dernière frite avalée nous sortons sans plus attendre du snack, les 10 minutes de marche sont assez désagréables, le ventre ballonné semble pourtant vide et la sensation de faim se débat avec celle de vomir, ma vision est décalée, et tandis que tout le monde serre fermement sa doudoune je me sens crouler sous une chaleur insupportable.
En attendant le repas du soir ( accompagné de grignotages en tout genre ), notre humeur ne cesse de changer, nous passons par des crises de rires, des excès de colère, blasés puis la minute d'après heureux. Arrivé au repas du soir une envie de pizza se fait sentir, nous allons donc au temple de la pizza Aixoise où l'on peut y trouver pour des prix assez abordables de jolies pizzas diététiques contenant à la fois emmental, crème fraiche, fromage de chèvre et miel ( le miel servant sans doute à relever le goût un peu fade du reste)
Le repas du soir n'apporte pas d'autres souffrances étant donné que nous les cumulons déjà toute, il ne nous rassasie par pour autant non plus, c'est pour ça que nous l'agrémentons de quelques sucreries et pâtes à tartiner pour terminer la soirée.
Le bilan final est d'approximativement 8000 calories ingérées en 1 jour
Le lendemain matin au réveil alors qu'on pensait le cauchemard fini nous découvrons d'autre surprises assez inquiétantes : une pluie de pellicules envahissant nos cheveux, un cliquetis d'articulation craquantes et une odeur de friteuse envahissant la pièce.
Une journée de parkour étant prévue à Miramas nous décidons donc d'aller nous entrainer malgré notre fatigue venue d'on ne sait où étant donné que les deux jours d'avants avaient été des jours de repos. L'entrainement se déroule d'une façon désastreuse, aucune puissance musculaire, aucun contrôle, douleurs à toute les articulation dont certaines empêchant des gestes basiques comme une traction ou une flexion, transpiration abondante (dont l'odeur rappelle étrangement celle du sandwich mangé la veille), moral changeant, mal de tête.
Afin de mieux décrire les effets de ces deux journées, nous avons décidé de dresser une liste des effets ressentis:
-Nausée
- maux de têtes
-fatigue musculaire
-sauts d'humeur
-désorientation
-faim continue
-ballonnements
-bouffée de chaleur
- tremblement
-douleurs articulaires et musculaires (avant, pendant et après l'effort)
- vision réduite
-sensation de dépendance au sucre et au gras
- palpitation continues
- fourmillements
- pics de faim alternés avec des pics de nausée
- monté d'adrénaline
- mal aux dents ainsi que dépôts de tartre
-prise de masse grasse rapide
-angoisses
-courbatures
- transpiration abondante
-pellicules
- trouble du sommeil
-tête qui tourne
-manque d'équilibre
-manque d'endurance
-respiration accélérée
En écoutant notre corps, nous avons su directement que nous étions en surplus de toxines, et qu'il était vital de les évacuer rapidement, c'est pour ça que nous avons jeûné une journée complète et choisis d'avoir une alimentation peu calorique contenant principalement des fruits et légumes les jours suivants.
Il est intéressent d'observer que des comportements peuvent changer, que nos sens sont altérés en fonction de la nourriture que l'on consomme, aujourd'hui il parait normal pour que ces produits soient essentiels à notre vie, il font partie d'une facilité et d'automatismes imposés par la société où quand on est fatigué il faut manger des produits caloriques, où lorsqu'on a trop de boutons il faut se passer de la petite pommade magique et quand on est de mauvaise humeur il faut aller voir quelqu'un qui a fait d'énormes études pour comprendre pourquoi tu fais du boudin et en te donnant la pilule qui t'empêchera peut être mais c'est pas sûr de te pendre à une corde. Alors que la société devient de plus en plus dépendant de ce genre de produit, il suffirait juste d'être à l'écoute de notre corps et de savoir quoi lui donner et quoi lui enlever.
On est ce qu'on mange...
Article réalisé par Julien Martin et Théo Baijot